Reconversion professionnelle après confinement

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Reconversion professionnelle après confinement, le temps du changement

La crise sanitaire de 2020 peut, entre autres conséquences, accélérer un désir ou un besoin latent de reconversion professionnelle après le confinement. En effet, le printemps 2020 aura bousculé toutes les certitudes, tous les modes de vie des Français. Arrêt brusque d’activité, télétravail, chômage partiel mais aussi inquiétude, angoisse, tensions, cette période inédite a mis en lumière les failles comme les questionnements de chacune et de chacun.

Télétravail et gestion familiale, la combinaison épuisante pour les femmes

Durant le confinement, 20% des actifs français ont pratiqué le télétravail à temps plein et jusqu’à 41% des actifs en région parisienne. Quels sont les enseignements de cette expérience à grande échelle ? Ils sont pour le moins paradoxaux. Alors que la grande majorité des personnes concernées estime que le télétravail devrait être davantage développé en France (76%), elles sont presque aussi nombreuses à affirmer que cette formule les isole (73%). Or, à une époque où le travail organise nos vies, cet isolement génère de l’angoisse. Autre paradoxe : 64% des sondés pensent que le télétravail est idéal pour équilibrer vie professionnelle et privée. Mais ce sont les femmes qui en ont payé le prix fort. Ainsi « entre un quart et un tiers d’entre elles ont connu une baisse de leur capacité de travail en raison de la garde des enfants et de l’enseignement à domicile ». Sans compter l’accroissement des tensions au sein des familles, dans un cas sur cinq. Pas étonnant dans ce cas que nombre d’entre elles songent à une reconversion professionnelle.

Arrêt d’activité ou chômage partiel, prendre du recul et faire sa conversion après confinement

45% des actifs n’ont pas travaillé durant tout le temps du confinement. Au chômage, en congé maladie ou en arrêt d’activité, cette période de rupture à tous les niveaux de la vie produit des conséquences à la hauteur des craintes ressenties. Après l’angoisse due à la situation sanitaire, la peur pour ses proches et sa famille, vient de temps des interrogations pour l’avenir. Pour les indépendants, la question de retrouver la même activité, mais pour quel avenir ? Quant aux personnes au chômage, la question du changement de voie se pose désormais avec d’autres perspectives. Faut-il rechercher un travail semblable ou tenter une reconversion professionnelle ? Les pronostics incertains mais annoncés de la progression du chômage va surement figer certains élans. D’autant que les entreprises, durant la crise, ont gelé les embauches, les ont remises à plus tard ou réduites. Cependant, cette crise peut être l’occasion de se poser les bonnes questions. Et de trouver les bonnes réponses, avec l’aide des bonnes personnes.

La notion de métier utile, au cœur des questionnements de l’après crise  

La crise de 2020 a mis en avant les professions « utiles », celles qui d’habitude ne sont pas valorisées. Les soignants, les agents du service public, les boulangers, bouchers et les caissières… tous ceux qui font fonctionner une société au quotidien. Ces « indispensables », renvoient les autres à un sentiment d’inutilité. Surtout lorsque la perte de sens du travail a été aggravée par un arrêt d’activité, un chômage même partiel ou une gestion hasardeuse du télétravail. De plus, on sait bien qu’après une longue absence, quel qu’en soit le motif, la désillusion accompagne souvent le retour au travail. Le fait de ne plus s’inscrire dans une réalité professionnelle est un facteur de souffrance morale. Car, « si on peut se passer de moi, c’est que je ne suis pas important(e) ». Face à ce grand chamboulement des valeurs de la société et de chacun, le temps de la reconversion professionnelle est peut-être venu. D’ailleurs, les secteurs qui recrutent après la crise s’appuient sur ces changements. Et la mise en avant de nouveaux besoins, ou de besoins cachés jusqu’alors. Ainsi, les soignants sont-ils recherchés mais aussi les commerciaux, moteurs de la reprise, et notamment en immobilier. Sans parler des informaticiens – qui ont toujours le vent en poupe – ou des techniciens.

Quelle reconversion professionnelle pour moi ?   

Voici la question que beaucoup se posent désormais. Et la période de confinement a renforcé dans de nombreux cas ce questionnement fondamental, en augmentant le temps disponible pour une réflexion solitaire et introspective. De fait, salarié, indépendant ou chômeur, il ne s’agit pas de se lancer tête baissée et sans préparation vers une nouvelle aventure. Une méthode et un accompagnement  sont nécessaires. Pour éviter à la fois des erreurs d’orientation, des atermoiements, des pertes de temps et aussi d’argent.

Les bonnes questions de la reconversion professionnelle après confinement

Vous avez eu du temps pour réfléchir pendant le confinement. Au sens de votre engagement dans votre entreprise et à celui que vous voulez donner au reste de votre vie. Vous avez le sentiment d’arriver au bout d’un cycle ? D’avoir perdu de l’intérêt pour votre travail ? De ne pas vous sentir utile ? Ni à votre entreprise ni à la société en général ? Vous avez découvert le télétravail et voudriez être plus indépendant(e) à l’avenir ?  Ou encore vous avez l’impression de ne pas exploiter vos talents ? de ne pas satisfaire vos envies ? Avec le confinement, vous avez redécouvert la vie familiale et vous souhaitez lui consacrer davantage de temps ? Alors il est temps de passer aux questions concrètes.

Le projet de vie, choisir enfin sa voie

Vous avez 30 ans, 40 ans, 50 ans ? Quel que soit votre âge, vous trouverez toujours des freins au changement. Vous êtes en pleine progression professionnelle même si elle ne vous satisfait pas ? Vos enfants sont trop petits et vous avez un crédit à payer ? Ils sont grands et suivent des études onéreuses ? Vous avez peur de l’avenir ? Certes. Mais vous pouvez aussi décider de penser à vous et de faire ce dont vous avez envie. Ou toujours eu envie. Ce pour quoi vous êtes fait(e). La crise sanitaire a réveillé la peur du lendemain. Mais aussi la certitude de la fragilité de la vie. Et donc de l’importance de s’accomplir, même et surtout parce que tout peut advenir. Votre reconversion professionnelle représente l’opportunité de vous mettre en accord avec vous-même. Avec vos désirs et vos besoins profonds. Cherchez au fond de vous ce dont vous avez vraiment envie. En oubliant les freins, ceux de votre famille, de votre entreprise et de la société. La conviction d’être enfin en accord avec vous-même vous rendra fort(e) et vous permettra de réussir votre parcours de changement. Surtout si vous vous faites aider. Cela vous permettra de renforcer vos certitudes et de baliser votre chemin.

 Le cadre, bâtir les fondations solides de l’avenir

Dans l’optique de votre reconversion professionnelle, vous devez d’abord vous donner un cadre. Pour cela, vous devez revenir sur votre expérience passée et déterminer ainsi ce dont vous avez besoin pour vous épanouir. Ou envie. Voici les principales questions à vous poser pour dresser votre cadre.

  • Objectif majeur : rémunération, utilité sociale, épanouissement de mes talents ?
  • Travail indépendant ou en entreprise ?
  • Déplacements fréquents ou vie de bureau ?
  • Horaires flexibles ou fixes ?
  • Investissement personnel restreint, important ou total ?
  • Importance de l’équilibre entre les vies privée et professionnelle ?
  • Fonctionnement par objectifs ou en autonomie ?
  • Résistance à la pression ou aspiration à la tranquillité ?

Lorsque vous aurez répondu, seul(e) ou accompagné(e) à ces questions, vous disposerez des fondations sur lesquelles bâtir votre projet.

 Les formations, concrétiser ses atouts

Une reconversion professionnelle, après confinement ou non,  implique souvent de se former à son nouveau métier. Ne serait-ce que pour confronter l’envie à la réalité. Et surtout pour se donner les moyens de réussir la transformation. Surtout lorsqu’on change complètement d’univers. Comme par exemple lorsqu’on décide de devenir artisan alors qu’on travaillait dans le tertiaire. De devenir indépendant alors qu’on a toujours été salarié. Car en plus du métier lui-même, il faudra en plus apprendre souvent à devenir son propre comptable, son propre commercial, son propre publicitaire…De manière cruciale, certaines questions vont se poser concernant votre ou vos formations :

  • Obligatoire ou facultative ?
  • Diplômante ou certifiante ?
  • Théorique ou pratique ?
  • A distance ou en présentiel ?
  • Stage, apprentissage ?

Le financement de la formation, trouver de l’aide et des clés

Pour réussir votre reconversion professionnelle après confinement, la question cruciale portera ensuite sur le financement de votre formation. En fonction de votre statut, salarié, indépendant, fonctionnaire, en transition professionnelle, les aides sont nombreuses et variées.

  • Salarié: Le Compte Personnel de Formation ou CPF, le Plan de Développement des Compétences ou PDC, le CPF de transition professionnelle (ancien CIF), le Pro – A (Reconversion ou promotion par l’alternance).
  •  Demandeur d’emploi : l’Aide de Retour à l’Emploi Formation ou AREF, le Compte Personnel de Formation ou CPF, la Rémunération des Formations de Pôle Emploi ou RFPE, l’Action de Formation Préalable au Recrutement ou AFPR, la Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle POE I, les Actions de Formation Conventionnées ou AFC, l’Aide Individuelle à la Formation ou AIF, la Préparation Opérationnelle à l’Emploi Collective POE C, le Chèque Formation, la Rémunération de Fin de Formation ou RFF.
  •  Fonctionnaire : le Compte Personnel de Formation ou CPF, le congé de Formation Professionnelle ou CFP, la période de professionnalisation (FPH), le congé de formation-mobilité des fonctionnaires de l’État.
  • Non salarié : Association de Gestion et du Financement de la Formation des Chefs d’Entreprise ou AGEFICE qui finance les formations destinées aux dirigeants non salariés ; le Fonds d’Assurance Formation des Chefs Exerçant une Activité Artisanale ou FAFCEA ; le Fonds d’Assurance Formation Professions médicales ; les Fonds Interprofessionnels de Formation des Professions Libérales ; le fonds pour la formation des entrepreneurs du vivant ; les Aides pour la reconversion professionnelle pour les handicapés.

Étant donnée la complexité des aides possibles et de leurs règles, l’aide d’un professionnel de l’accompagnement s’avère généralement indispensable.