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Pourquoi faire un bilan de compétences après un burn-out ?

Pourquoi réaliser un bilan de compétences après avoir vécu un épuisement professionnel ?

Terme encore peu utilisé il y a quelques années, le burn-out se définit comme un épuisement physique, émotionnel et mental. Depuis 2019, il figure dans la classification internationale des maladies de l’Organisation mondiale de la Santé. En effet, les cas ne cessent d’augmenter. La crise sanitaire avec la mise en place du télétravail généralisé a accentué le phénomène. Ainsi, près de 2,5 millions de salariés ont été touchés en France en 2021 selon un baromètre OpinionWay et Empreinte Humaine. Cependant, pour ces individus, il faut un jour retrouver le chemin de la vie professionnelle. En quoi faire un bilan de compétences après un burn-out peut se révéler un bon moyen de rebondir ?

Analyser son rapport au travail grâce au bilan de compétences après un burn-out

L’épuisement professionnel : des maux physiques et psychologiques

Le burn-out se traduit par des troubles corporels : problèmes de concentration, irritabilité, fatigue continue, insomnies, changements du comportement alimentaire, maux de tête, etc. Mais aussi, par des troubles psychologiques : un stress constant, une dévalorisation de ses capacités, un désengagement de la sphère professionnelle pour se protéger, un sentiment de solitude ou d’impuissance.

Si elle est prise en charge tardivement, cette pathologie peut engendrer de graves conséquences. Ainsi, si vous vous sentez concerné, il faut rapidement en parler à votre médecin traitant. Un arrêt de travail est souvent délivré afin de disposer d’une période de repos. À noter : le retour dans l’entreprise ne doit pas se faire trop vite sous peine d’entraîner une rechute.

Quelles sont les causes qui mènent à l’épuisement professionnel ?

On l’appelle parfois « la maladie des bons élèves ». En effet, l’un des premiers facteurs qui conduisent à cette consumation est le surinvestissement du salarié dans son job. Il s’agit de personnes qui attendent beaucoup de leur carrière et ne comptent pas leurs heures de présence au bureau. On trouve également parmi les motifs les plus répandus : une charge de travail trop importante et impossible à gérer, une pression subie, un manque de reconnaissance ainsi que des consignes contradictoires ou imprécises.

Le rapport au travail de chaque « brûlé » est à analyser pour éviter les récidives. Avec un coach professionnel, on va parler des situations qui ont déclenché le burn-out et chercher à comprendre pourquoi le mal-être s’est installé sans que l’on s’en aperçoive. Lorsque la souffrance a progressé petit à petit dans le quotidien, lorsque les limites ont été trop souvent dépassées, il est nécessaire de réévaluer ses besoins. Lors d’un bilan de compétences, on traite notamment de la question essentielle de l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle.

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Définir un projet professionnel suite à un épisode difficile au travail

Si la guérison nécessite un arrêt de travail de plusieurs mois, le retour au bureau est source d’appréhensions ou d’angoisses. Anticiper la reprise d’une activité avec un coach professionnel se révèle sécurisant.

Pour certains individus, le choix qui s’impose est de repartir d’une page blanche et de se reconvertir. D’autres souhaiteront se former. Ou encore, lancer une activité. Mais, comment être sûr de prendre la bonne décision lorsque l’on a été fragilisé par une telle épreuve ? C’est là que le bilan de compétences constitue une étape intéressante, car il a pour objectif d’aider les personnes à se poser les bonnes questions pour dessiner leur futur professionnel.

Un cadre est fixé en accord avec le consultant dès le début de l’accompagnement. À travers un bilan personnel, un bilan professionnel et l’élaboration d’un projet, toutes les possibilités s’offrant à l’individu pour la suite de sa carrière sont explorées. Le fait d’être guidé assure une avancée sans générer de charge mentale supplémentaire. Les rendez-vous réguliers garantissent un cheminement constant.

Quand le bilan est terminé, l’individu possède une feuille de route. Au moindre doute, il peut se référer à ce document. C’est son plan d’action pour orienter les décisions à venir.

Retrouver confiance en soi après un épuisement professionnel

Comme nous l’avons évoqué plus haut, l’épuisement professionnel a de fortes répercussions sur l’estime de soi. Les individus ayant souffert au travail vont associer la sphère professionnelle à ces moments difficiles. Ils auront du mal à se projeter dans une situation d’épanouissement grâce à leur métier.

Une fois la forme physique retrouvée, il faut donc réveiller l’envie d’entamer un nouveau chapitre. Le bilan de compétences est un temps introspectif qui invite à mieux se connaître. Quels sont les moments où je me sens utile ? Quelles sont les tâches que j’aime réaliser ? Qu’est-ce qui me donne envie de me lever le matin ? Prendre le temps de réinvestir ses désirs et ses valeurs afin d’identifier quel type d’entreprise nous convient est primordial.

Un bilan de compétences permet de prendre du recul sur l’ensemble de ses qualités et de ses savoir-faire. On rembobine le film de sa vie professionnelle et on regarde l’évolution de son parcours pour mesurer l’ensemble de ses réalisations. En s’arrêtant sur les peurs et les difficultés qu’ils ont déjà surmontées, les coachés se rappellent des ressources dont ils disposent. Avec l’aide du consultant, ils s’entraînent aussi à valoriser leurs savoirs pour saisir de nouvelles opportunités.

Réaliser un bilan de compétences après un burn-out permet d’aborder la suite de sa carrière de manière plus sereine. Cependant, il ne faut pas commencer la démarche trop tôt. Définir un projet professionnel demande de l’énergie. Revenir sur les expériences passées peut être un exercice douloureux. Il est nécessaire de se sentir prêt à s’engager complètement dans cette introspection pour en faire la meilleure des récoltes. N’hésitez pas à nous contacter pour en discuter.

Découvrez le bilan de compétences de Serenycap . Important : vous pouvez utiliser votre compte personnel de formation pour le financer.

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Sources :
www.has-sante.fr
www.francetvinfo.fr

Burn out, bore out et brown out ? les nouveaux maux du travail

Aujourd’hui le travail représente-t-il toujours la valeur cardinale de la société et de l’individu ou, de plus en plus largement, un facteur de brown out, bore out voire burn out ? De nombreuses remises en question de la valeur travail s’expriment, à cause de phénomènes économiques, sociaux, sociétaux mais aussi plus intimes.

Le brown out, la question de l’engagement

Littéralement, le brown out est une baisse de tension électrique. Dans le livre « Le Brown out : quand le travail n’a plus aucun sens »  le docteur François Baumann donne une définition de ce nouveau phénomène :  » Cette chute de tension « exprime la douleur et le malaise ressentis suite à la perte de sens de ses objectifs de travail et à l’incompréhension complète de son rôle dans la structure de l’entreprise ». Et en 2013, l’anthropologue américain David Graeber évoquait déjà le Brown out dans une tribune du magazine Strike intitulée « Du phénomène des jobs à la con ». Il faut noter que cette tendance n’est pas nouvelle. Mais elle a été longtemps cachée parce qu’elle n’empêche pas les personnes concernées de fonctionner en entreprise.

La dégradation du sens, en pleine croissance

En décembre 2017, le cabinet Deloitte a fait paraître une étude intitulée « Sens au travail ou sens interdit ? Pour s’interroger enfin sur le travail ». Entre autres enseignements, elle révèle que 55% des personnes interrogées ont estimé que le sens de leur travail s’était dégradé depuis deux ans. Ce sont eux les candidats au Brown out. Et cette estimation varie considérablement selon l’âge. Sans surprise, les moins de 30 ans – au travail depuis peu – sont les moins touchés. Mais l’écart se creuse avec l’expérience et près de 70% des 45-50 ans considèrent que le sens de leur travail s’est dégradé. Et indépendamment des critères de statut, de genre ou de management. Ceci révèle donc une tendance sociétale lourde, qui n’est pas sans conséquence à la fois sur la performance des entreprises mais aussi sur la santé des salariés.

Le brown out, une conséquence à causes multiples

Les causes de la perte de sens au travail révèlent la complexité des liens et des enjeux du monde du travail. Parmi elles, le manque de reconnaissance tient la tête. Il montre l’importance psychologique du travail dans la société actuelle. Celui-ci ne doit pas seulement nous fournir de quoi vivre -donc un salaire- mais aussi de quoi être – c’est-à-dire la reconnaissance. La deuxième place du processus d’évaluation affiche bien le besoin de se trouver valorisé en fonction du travail accompli – ou de sa perception. Ensuite viennent, à peu près à égalité, l’ambiance de travail, la relation managériale et la rémunération. Ainsi constate-t-on que la place du salaire n’est pas primordiale et qu’elle ne compense pas des problèmes qualifiés de systémiques en ce qu’ils sont liés aux fonctionnements des organisations. Enfin, le déséquilibre entre la vie privée et la vie professionnelle s’exprime moins largement. Ceci prouve bien que les salariés aimeraient s’engager mais sont freinés par la gestion humaine du travail, cause de désengagement et de souffrance.

Les signaux d’alerte du brown out

Contrairement au Burn out, et comme dans le cas du Bore out, les signaux du Brown out peuvent être silencieux et cachés. Cependant, des faisceaux concordants doivent alerter :

  • Absence d’intérêt pour le travail à accomplir
  • Sentiment d’inutilité
  • Manque d’envie de participer à la vie de l’entreprise
  • Recherche d’excuses pour ne pas aller au travail
  • Absence de projection pour l’avenir
  • Fatigue récurrente
  • Problèmes de sommeil
  • Manque d’intérêt pour la vie familiale
  • Perte de la joie, de l’humour et de la bonne humeur

Ainsi, le Brown out n’affecte pas seulement notre vie professionnelle mais aussi notre vie personnelle. Et peut facilement rendre la vie insupportable par manque d’énergie et d’intérêt. Il est temps alors d’envisager les solutions pour sortir de cet état délétère.

Sortir du Brown out et retrouver de son énergie

Une fois le diagnostic posé, vient le temps de l’action. D’abord, il faut prendre du recul par rapport au travail actuel. Et décrypter ce qui a provoqué le malaise. Dans cette phase, l’aide d’un professionnel spécialisé est indispensable. Surtout si l’on ne souhaite pas s’arrêter de travailler car le malaise n’a pas atteint un stade qui exclut toute activité professionnelle. Si plusieurs symptômes évoqués ci-dessus vous inquiètent, il vous faudra de l’aide pour comprendre enchaînement des événements, des relations, des situations qui vous ont conduit(e) à cet état nuisible à votre santé, à votre épanouissement, voire à votre vie personnelle. En analysant vos attentes et vos besoins par rapport à la réalité de ce que vous vivez, vous comprendrez pourquoi vous en êtes arrivé(e) là. Car le Brown out est le résultat d’un long processus de démotivation insidieux. Ensuite, vous pourrez déterminer avec votre coach vos attentes pour l’avenir. Pourrez-vous changer suffisamment les causes de souffrance dans votre emploi actuel ? Devez-vous changer d’entreprise ? Changer d’orientation professionnelle ? Seul un travail approfondi, progressif et accompagné pourra vous aider à comprendre, digérer et modifier les ressorts de la souffrance.

Burn out et Bore out, les autres plans B de la souffrance au travail

Depuis les années 70, le Burn out a été identifié comme risque professionnel. D’abord réservé aux soignants et aux professions très engagées émotionnellement, il touche en fait aujourd’hui tous les métiers. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il se caractérise par « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ». Toujours selon l’OMS, il est un phénomène lié au travail, mais pas une maladie. Pour autant, il aboutit souvent à des dépressions et des arrêts de travail. Ainsi en Europe, la situation s’avère préoccupante depuis longtemps : 1 cas sur 2 d’absentéisme est causé par le stress chronique, d’après un rapport de l’Agence Européenne pour la Santé et la Sécurité au Travail paru en 2009.

Quant au Bore out, il est le symptôme de l’épuisement par l’ennui  au travail. Il toucherait 32% des salariés européens, selon une étude de Steptone réalisée en 2008. Ceux-ci passeraient en fait entre 2 heures et toute la journée à ne rien faire. « Bullshit jobs », fin de carrière, restructurations, placardisation… les causes du Bore out sont multiples. Très difficile à avouer à l’heure d’un chômage menaçant, le Bore out engendre majoritairement de la souffrance. En effet le travail est considéré comme le moyen de réalisation de soi dans la société contemporaine. Et n’avoir rien ou trop peu à faire est nuisible à l’image de soi et remet en question l’identité de l’individu.

La valeur du travail dans la société contemporaine

Aujourd’hui, c’est le travail qui définit l’individu dans la société. Pour la majorité, l’existence sociale dépend du contrat de travail. Et ceux qui ne travaillent pas se définissent de manière institutionnelle par un statut social : écolier, étudiant, chômeur, handicapé… De fait, le travail intègre l’individu à plusieurs niveaux : économique, symbolique et social. Ainsi, économiquement, il s’agit de la participation à la société grâce aux activités de production et de consommation. Le travail intègre socialement car il permet des interactions et la participation à des groupes. Enfin, symboliquement, le travail permet de vivre selon des normes et de valeurs communes qui constituent une société. Pour autant, selon le sociologue Vincent de Gaulejac, auteur de l’ouvrage « Les raisons de la colère », chaque individu doit aujourd’hui prouver sa compétence, son utilité, sa qualité. Et Le capitalisme contemporain aurait généralisé la « création destructrice » et favorisé un management du chaos. Les entreprises deviennent des « organisations paradoxantes » qui exigent des choses contradictoires de leurs salariés, au risque de les plonger dans le Bore out, Brown out ou Burn out.